Millésime 2022
Les vendanges françaises 2022 se sont terminées il y a quelques semaines et le verdict pour les régions viticoles est presque le même, 2022 est étonnamment très bon. En effet, la forte chaleur de cet été et de l'an dernier, à cause du gel, la vigne était en repos forcé, elle avait peu donné. Et on ne sait jamais comment va se comporter une vigne après des épisodes météo, mais là, il semblerait qu'ils aient décidé d'y mettre l'effort.
En Champagne, les gelées d'avril ont eu peu d'impact sur le vignoble. Les pluies de juin ont bien reconstitué le sol. Un premier potentiel de production agronomique prometteur se confirme avec une récolte débutant fin août supérieure de 33 % à la moyenne 2017-2021 de 3 100 000 hectolitres.
Les rendements sont également prometteurs dans le Jura, supérieurs de 27 % à ceux de 2021, année marquée par des gelées dévastatrices. La production de raisins de la région de 110 000 litres devrait être supérieure de 56 % à la moyenne des 5 dernières années.
Dans le Sud-Est, les vendanges ont commencé fin août, 10 à 15 jours plus tôt que prévu. Les pluies du mois d'août ont été favorables, notamment pour le vignoble du Vaucluse, où les conditions d'hygiène ont été maintenues, entraînant une production de 5 648 000 hectolitres, en hausse de 18 % par rapport à l'an dernier. FranceAgriMer a constaté un petit recul dans le nord de la région où le potentiel initial très prometteur s'est réduit avec l'extension de la sécheresse.
En Corse, la production devrait rebondir de 5 % sur un an et de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Les vignerons de Bourgogne feront également le plein. Plus au sud, en Beaujolais, après une floraison réussie, le potentiel initialement prometteur a été réduit par la sécheresse et la grêle. Ces deux régions réunies devraient produire 2 325 000 hl, en hausse de 5 % sur la moyenne quinquennale.
En Languedoc et Roussillon, où les toutes premières récoltes ont commencé fin juillet, l'accentuation de la sécheresse réduirait la taille des baies et les volumes attendus, malgré des pluies tardives, notamment dans le Gard et le Roussillon. L'Administration prévoit 12 072 000 hl, en hausse de 25 % par rapport à 2021 et de 5 % par rapport à la moyenne.
A Bordeaux, le gel d'avril, puis la grêle en juin ont touché 10 000 ha. Les vendanges ont commencé tôt, mi-août pour les blancs. Pour les rouges, les baies sont petites, ce qui augure d'une production en baisse sur le niveau moyen quinquennal de 2% mais qui reste supérieure de 12% à celle de 2021.